Entre mer et terre La température élevée qui balaye actuellement l’Ile-de-France, n’a pas épargné ces 11 abris de fortune improvisés dans le bidonville d’Athis-Mons. Je visite un de ces abris où s’entassent 3 familles avec des enfants, 4-5 par famille, loin des yeux curieux... Les habitants voisins n’imaginent pas ces abris, et que certains sont partis à des milliers de kilomètres de chez eux pour finalement côtoyer la misère. Je demande des informations sur leur situation. Myriam m’invite à aller rencontrer Issa, le papa de l’une de ces familles, l’homme fort de cet abri de fortune ; un visage dur et marqué par la longue route empruntée depuis cette ville syrienne à la croisée de la route de la soie. Je demande à Issa : « Vous avez combien d’enfants issa ? ». Issa me répond : « 4 ». Je note les âges : « 4 ans, 6 ans, 12 ans, … » Moi : « et l’âge du dernier ? » Issa : « Mysa...
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Le cartable vide
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Les yeux de Zyad sont rivés sur le fenêtre, il est 5h de matin, sa Maman s’est réveillée à l’aube en lui disant « Zyad, ramasse tes affaires, ils vont venir d’un moment à un autre, l’ordre d’expulsion c’est pour aujourd’hui », dans ce bidon ville de Athis-Mons où un semblant de vie quotidienne s’installe pour 100 personnes, des réfugiés syriens, on croise au moins 60 enfants dépourvus d’école. Zyad a retrouvé enfin un mur pour sa chambre nomade en partant de sa ville natale Alep il ya trois ans, il a connu les camps de Turquie, le petit bateau en caoutchouc en mer pour la Grèce, les camps provisoires, les tentes de l’UNHCr, la route vers la France, le périphérique parisien, en fin Athis-Mons. Il commence, à ranger son petit cartable que son papa lui a acheté à l’époque dans le souk d’Alep où il le mettait fièrement sur son dos chaque matin pour embrasser le banc de l’école. Mais le cartable de Zyad, est toujours vide, froid, même en France car Zyad n’a pas le droit d’...